mercredi 25 juin 2008

Impromptu

Une ampoule anémique pendu au plafond du couloir se vautrait dans l'ombre et me lançait quelques clins d'œil malicieux. J'avançai de quelques pas. Les boite à lettres murmuraient, des mots plein la bouche. Je m'en approchai en tremblant. A leur silence soudain, je sentis qu'il ne fallait pas trop insister et avoir l'élégance de ne pas écouter leurs conversations.
Au premier palier, la plante verte me retint par la branche. Au second, je demandai mon chemin à une sonnette qui se réveilla dans un cri strident puis m'éconduisit sans gêne. Je dédaignai les plaques de cuivre du troisième, leurs titres, leur grâce aristocratique.
Au dernier étage, avant le grenier, la chambre était ouverte. Une femme chantonnait. Son parfum me guida vers le cabinet de toilettes. L'eau miroitait dans la baignoire jouant innocemment avec le haut de sa poitrine. Mes yeux auraient voulu être à sa place. Ils décidèrent sans moi de se refermer pour mieux rêver. Je sentis une étrange chaleur sur mon visage.
Quand ma sirène m'aperçut, elle tendit les bras et se mit à rire.
Voilà pourquoi, Mr le policier, mon costume est mouillé.

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