vendredi 4 mars 2011

A partir d'un supplément mensonger

J’ai jeté aux embruns les orties parfumées
Qui poussaient en candeur sous le jour,
Et tressé mes humeurs en de si longs colliers
Que tu ne pourras jamais en faire le tour,
Si l’envie pervertie te prend de t’y frotter

Sous l’ombre d’un tilleul en pleine floraison
Je marche en rond et ferme les ornières
Que creusent mes éternelles visions,
Ces souvenirs qui perlent mes paupières
Sans logique, sans mots et sans raison

Je me couche dans les grandes pages
Je te couvre de fleurs disparues
Je me sers de toi qui revient dans l’orage
Je t’attends triste, joyeux, désolé, nu

Je t’attends
Je t’attends
Je t’attends

( Enfin je crois )

mardi 1 mars 2011

Philosphie post

Quatre vautours tournaient autour
Quelques nuages se distillaient
Entre la poire brune et la prune moirée
Quatre nuits sans rêves et sans rendez-vous
J’étais à bout
A fond de verre

Et les quatre vautours tournaient

Ils sont descendus du bord de l’aile
Rompus aux approches métaphysiques
Ils parlaient de Nietzsche et de Schopenhauer
Me laissèrent mariner encore une heure
Charmants vautours
A fond de lèvres et de livres écorchés

Mes quatre vautours riaient riaient

Finalement repus de philosophie
De ma moelle exhibée et de mes plaies osseuses
Ils sont retournés vers soleil levant
Me laissant enivré de brume matinale
Prêt pour
Un nouvel universel

Et les autres vautours tournaient