mardi 26 juillet 2011

A quoi ressemblent....

D’aussi près que je me souvienne, ayant eu aujourd’hui ce livre entre les mains, j’ai toujours eu une inclinaison vers le cheval et les aventures équestres. Parfois, dit-on, les hommes reviennent à leur première découverte, à l’étalon noir des livres enfantins ; ils feignent d’oublier les peintures rupestres qui les ont précédées et les galops préhistoriques partant à l’assaut de la magie, et cela, bien avant que les hordes se mettent à déferler sur la péninsule européenne, composées de fiers mongols qui vivent nuit et jours sur leurs montures.
Mais passons.
D’aussi près que je me souvienne me hantent les figures circulaires de Géricault et Delacroix, sous l’abri ténu d’un chapiteau, et pourtant il me faut dire que les chevaux n’entrent pas dans les yourtes, s’attachent seulement à quelques mètres carrés d’herbe rase et verte.
Dans un château en ruine arrive soudain le chariot d’une troupe de comédien, égarés par la pluie. Le maitre misérable, couvert de misère les accueille et ils s’entourent aussitôt d’une bonne humeur et des bougies.
Qui va là ? Vraiment ? Entre les pages du livre, objectivement, je ne sens pas d’autre visiteur que moi car ce souvenir proche n’est bercé d’aucun applaudissement. Les comédiens répètent. Ils inventent un public qui détaille leurs gestes, leurs costumes, leurs paroles. Ils tissent une histoire dans la sciure.
Derrière le rideau veille le photographe.






A quoi ressemblent les coulissent d'un songe ?