mercredi 11 février 2009

Mon naufragé du A...

L’incendie des ongles - L'echancrure- part 3

Cette bande blanche autour de l’œil qu’est ce donc ? Pourquoi ton regard s’irise t’il soudain ? Et que te disent les couleurs ?
Ces couleurs improbables… Tout simplement il faut deviner ces bribes de nuit qui se dissolvent dans les problèmes qu’il faudra résoudre. Résoudre. Résoudre. On ne résout rien, on vieillit, on marche aux degrés vers l’incendie des ongles. On caresse les miroirs, on voit naître, on regarde babiller… On aime sans trop savoir pourquoi.
Pour aimer il faut s’arracher le cœur, pour aimer d’abord il faut se faire une large blessure…
Et je pense à ces bras qui m’accueillent, à cette peau à l’alchimie troublante, je pense qu’il faut citer de mémoire et de peau…

mardi 10 février 2009

Michel - L'echancrure- part 2

Marche au long des piliers jaunes, des langues sombres, des lunes à la finesse si poignante, marche aux degrés vers l’incendie des ongles, trace des hémisphères désolés, des océans de mélancolie quand le vent siffle de vieux airs de guitare, lorsque le barman à sa dernière tournée, se penche sur A… en chuchotant des tendresses désespérées….

Pénètre ce secret sans te soucier de tes pas qui s’effacent, hurle les mystères aux pommiers muets, pense à t’arracher ce cœur, impatiemment, comme ce n’est pas ta nature insolente, comme ce n’est pas ton air désinvolte, arrache ces heures, brûle, brûle, brûle!

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lundi 9 février 2009

Michel - L'echancrure- part 1

Au coin du lycée, dans un zone non protégée, sous un courant d’air chargé de pluie, nous fumions quelques cigarettes.
- et Thiéfaine ? je demande soudain…
-Ah … Soleil cherche futur !
Je remue quelques vagues autour de moi. Je repense à un long coin de ciel, à une cassette glissée dans un walkman.
- Eros Uber alles … je continue, première scientifique lycée Pergaud Besançon.
Et une des seules qu’il n’ait jamais chanté en public. Je lui demande confirmation, je cite de mémoire et de peau.
- Syndrome albatros…
Nous nous sommes serré la main. Il pleuvait toujours. J’ai pris le chemin du RER en chantant Stalag tilt..
Avant de fredonner Redescente climatisée…

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