vendredi 21 mars 2008

A se mordre la langue

"Aza/aga hasard/hagard et bitume
Macadam mac à dame et nage à la rivière
Ô bijoux Ô duos diamants palimpsestes !!!"

Vous souriez ma chère.
Le langage est un hôpital psychiatrique, on y croise des fous et des folles, des déprimés et des excités. Vous savez. Vous saurez. Parler est soumis aux lois de la normalité. Ne pas se faire comprendre est un crime. Il faut faire semblant. La poésie est à prendre avec des pincettes et ses printemps sont comme les calendriers que l'on nous propose parfois dans les rues, le travail de reclus dans leurs cellules.
Le pire n'est il pas que les fous soient parmi nous. C'est vrai que nous fermons les yeux. Tant qu'ils n'élèvent pas la voix. Tant qu'ils se rendent à leur travail avec nous, que vous les côtoyons tous les jours, qu'ils sont collègues, voisins, cousins cousine, on peut toujours expliquer leurs errances passagères. On peut toujours les traiter d'originaux. D'ailleurs dit-on, ils le recherchent.
Nous voyons leurs nuits blanches comme des symptômes ou des incendies que nous pouvons circonscrire.
Après tout ce ne sont que des poëtes !

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