dimanche 23 mars 2008

La chanson d'Ééa (Circée)

Ulysse - part 1 –

Vous souriez ma chère.
Le langage est un asile étrange, on y croise des fous et des folles, des déprimés, des excités. Vous savez. Vous saurez. Parler est donc soumis aux lois de la normalité. Ne pas se faire comprendre est un crime. Il faut faire semblant. La poésie est à prendre avec des pincettes et ses printemps sont comme les calendriers que l'on nous propose parfois dans les rues, le fruit d'un travail de reclus dans leurs cellules.
Le pire n'est il pas que les fous soient parmi nous. C'est vrai que nous fermons les yeux. Tant qu'ils n'élèvent pas la voix. Tant qu'ils se rendent à leur travail avec nous, que vous les côtoyons tous les jours, qu'ils sont collègues, voisins, cousins cousine, on peut toujours expliquer leurs errances passagères. On peut toujours les traiter d'originaux. D'ailleurs, dit-on, ils le recherchent.
Nous voyons leurs nuits blanches comme des symptômes ou des incendies que nous pouvons circonscrire.
Après tout ce ne sont que des poëtes !

Ulysse – part 2 –

Voici
Nos désordres parallèles
Dans la nuit ajourée
Et sur le lit
Ces
Paniers chargés de roses noircies

Passons veux tu ce silence gêné
Racontons nous que par ici
Il y a encore quelques sentiers

Et pour en venir aux mains
Pas d'entractes au désir

Racontons nous des histoires

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