vendredi 26 septembre 2008

La pudeur nous égare

Sur l'autoroute, je ruminais cette phrase. La pudeur nous égare. La pudeur nous égare. La pudeur nous égare. La pudeur nous égare. La pudeur nous égare…

Et si aussi la pudeur nous protégeait. Il faudrait tout dire, libérer la parole, libérer les mots, former des phrases. Il faudrait tout montrer, se mettre à nu, toucher.
Mais montrer quoi ?
Et ce qu'il y a à l'intérieur... Si je vous dis André me manque, comprendrez vous l'étendue de ma peine ? Si je vous dis que je fais des rêves qui font balbutier mes paupières, si je vous raconte que je rêve de cercueils remplis de livres, si je vous dis que devant les gamins que j'ai en charge, je suis ému de cette vie qui déborde, de ces paroles inconscientes, de leur insoumission foutraque et de leur rébellion endurcie par la misère.

La pudeur nous égare… la pudeur nous sauve… J'ai concédé l'essentiel et tenu bon sur les détails

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