lundi 18 août 2008

Des listes, des jeux et des anars...


Le plus remarquable dans ce dessin, au sens premier du terme, n'est finalement pas le dédain chinois, mais le motif, l'évènement, qui l'a suscité.

Nous croyions les mots "prisonnier politique" et "dissident" englués dans le siècle précédent, au temps de l'Union Soviétique, quand chaque mot passé par-dessus de mur, envoyé via pigeon voyageur du fin fond de la Sibérie, tirait des larmes au premier venu, déclenchait dans le monde libre des tonnerres de protestations, de bonnes indignations, des somptueuses diatribes et qu'aussitôt tombaient dans le ciel d'Afghanistan des chargements d'armes.
Notre P…, habitué qu'il est à confectionner des fiches, à edwiger sans peur ni scrupules, le remet au goût du jour, tout comme le couvert et cette fameuse liste.

A quoi sert t'elle ? Un clin d'œil – je sais ce que tu fais et où tu habite, alors fais gaffe – ou un cadeau – voici ceux qu'il faut abattre, mais je ne t'ai rien dit - ?

Je n'ai pu rire.
Honoré retourne la mise en scène, il montre que pour notre P… le plus dramatique n'est pas le sort des dissidents, mais le nombre de contrats qu'il risque de perdre pour ses amis. Il montre que ce geste n'est rien d'autre qu'une gesticulation à laquelle il se soumet en essayant sans succès d'y croire lui-même.

Au moment où Siné commence à manquer à Charlie, la qualité demeure.

Et une question : que fait finalement notre P…. ?

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