dimanche 17 février 2008

Pour une poignée de sable

Nous marchions dans le sable, depuis longtemps, des jours, des années peut être.
A force nos pieds avaient gagné en souplesse et en élasticité, pour être à même d'épouser le sol mouvant.
Quand un mirage apparaissait, nous plissions les yeux. Certains résistaient quelques minutes à nos cerveaux hébétés. Toujours la nuit fraîche qui venait chassait ces visions trompeuses.
Acham le premier a compris qu'ils étaient semblables à nos traces dans le sable. Il s'est mis à les suivre et nous l'avons accompagné. Peu à peu ses mirages sont devenus les nôtres et nous les partagions le soir autour du thé.
Longtemps encore après, nous avons découvert des choses dont on n'avait aucun souvenir. Et nous sommes entrés dans la ville en titubant car nos pieds avaient perdu la capacité de marcher sur le béton ou les pierres. Nous étions habitués à la frugalité des oasis. Les devantures dégorgeaient d'aliments. Un geste nous donnait un filet d'eau claire.

Nous avons commencé à enterrer nos morts. En pensant que le sable nous reprendrait tôt ou tard.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

du 17 au 25 février... on attend un texte...
trop longue, trop longue cette attente...

on attend de nouvelles phrases, de nouveaux mots...